Projections parcellaires de la Créature.

Pourquoi le temps ne s'Ã©coule t'il pas, simplement,
uniforme,
visqueuse chair de l'univers
Ã la texture insaisissable?
Pourquoi ne puis-je emprunter que ses canaux ;
pourquoi m'impose-t-on une direction,
seule,
moi qui, pourtant, avais la volontÃ©
de me fondre
seul
dans sa nature profonde, dans ses engrenages immatÃ©riels?
Pourquoi mes rÃªves vaporeux
ne se condensent-ils
que
dans les limites de mon crÃ¢ne?
Pourquoi les tentacules que je lance dÃ©sespÃ©rÃ©ment

pour m'accrocher Ã ce monde
se heurtent-ils Ã une invisible paroi,
qui me sert de prison.

Quand le desespoir me touche,
moi qui aurais voulu
fendre les flots et la brume temporelle,
explorateur de l'univers,
voyageur de l'impossible,
je lÃ¨ve
mes yeux endoloris par la lumiÃ¨re trop cruelle,
par la haine trop sourde.
Et je regarde au-delÃ du ciel,
au-delÃ de l'espace
au-delÃ du temps
vers un monde qui m'attend.
Un monde qui m'aggrippe,
Un monde qui m'insuffle une bouffÃ©e de vie,
Un monde pour tous ceux qui n'en ont pas,
Un monde au conditionnel futur.
Alors, il me caresse de ses bras,
il me baigne de ses larmes,
il m'Ã©treint de sa pensÃ©e,
il me gonfle d'espoir,
il me redresse,
il m'enfante
il me tue.
Il est.

lundi, octobre 24, 2005

Ile d'un destin

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